5 astuces pour limiter les déchets non alimentaires en cuisine

.....Nous avons tous été confrontés à la tâche de déballer les courses de la semaine, seulement pour constater que nous avions accumulé plus de déchets en papier ou en plastique que de produits achetés, d’avoir à jeter à la poubelle l’éponge de cuisine usée jusqu’à la fibre, ou même jeter la feuille d’aluminium ou de plastique qui a couvert notre reste de la veille. À l’heure où la conscience environnementale s’intensifie, nous cherchons de nouvelles pratiques pour réduire nos déchets et atténuer l’impact environnemental de nos habitudes de consommation.

Dans cet article, nous vous proposons nos 5 astuces pour limiter les déchets non alimentaires en cuisine.

1. Privilégier les produits bruts

L'achat de produits bruts n'apporte pas seulement des avantages en termes de qualité nutritionnelle ou financière, c'est également une stratégie efficace pour réduire considérablement la quantité de déchets générés.

Avec les produits bruts vous réduisez votre impact sur tout le cycle de vie:

• Moins de gaspillage d’énergie: il faut savoir que les produits transformés vont être très énergivores pour leur cuisson, leur pasteurisation ou leur congélation. En utilisant des produits bruts, vous pouvez réduire la consommation d'énergie associée à ces processus de transformation.

• Des emballages plus durables: en privilégiant des produits non transformés, vous minimisez l'utilisation d'emballages superflus souvent associés aux articles préemballés. Dès lors que vous acheté des plats préparés, vous avez au moins 3 couches de déchets papiers et plastiques (l’emballage carton, le film plastique et la barquette plastique). Acheter des produits bruts nécessite peu, voir aucun, emballage pour les transporter. Ces derniers vont être souvent plus respectueux de l’environnement comme des sacs biodégradables ou réutilisables.

• Valorisation des coproduits: contrairement aux produits transformés, les déchets générés par les produits bruts peuvent être valorisés pour des bouillons ou du compostage. C’est ce qu’on appelle les coproduits. Ce sont par exemple les feuilles de poireaux, les épluchures ou les tiges d’aromates.

2. Acheter en vrac

Le principe du vrac est un achat sans emballage. On en retrouve dans des magasins spécialisés et grandes surfaces. Le stockage s’effectue dans de grands récipients et il suffit de venir avec son propre contenant pour acheter différents types d’articles.

L’offre de vrac est très diversifiée et permet de limiter les déchets sur une gamme variée de produits:

• Fruits et légumes.

• Œufs.

• Épicerie: pâtes, riz, farine, chocolat…

• Épices.

• Produits ménagers.

• Produits de beauté.

Les magasins de vrac encouragent chacun à venir avec son propre contenant plutôt que d’utiliser des sacs jetables. Cette manière de consommer rentre dans une véritable démarche de réduire ses déchets et avoir des habitudes d’achats plus durables. De plus, la popularité croissante du vrac incite de nombreuses entreprises à réfléchir à de nouvelles façons de concevoir des emballages. Cela peut encourager l'innovation dans la conception des emballages et conduire à des solutions plus durables à long terme.

Le vrac est aussi une vraie solution économique car les produits sont en général 10% à 50% moins chers ! C’est par exemple le cas des épices et des produits ménagers.

3. Utiliser des produits ménagers plus durables

Le saviez-vous? Beaucoup de nos produits ménagers sont considérés comme non durables et nocifs pour l’environnement. Les éponges classiques sont produites à partir d’un plastique dérivé du pétrole, ce qui n’est déjà pas vertueux. De plus, elles ont un impact négatif sur l’environnement, car elles ne sont pas recyclables. Par ailleurs, les nettoyants industriels sont considérés comme moins durables et moins respectueux de l’environnement, car ils utilisent des produits chimiques nocifs qui sont toxiques pour l'environnement, les humains et les animaux, et peuvent contribuer à la pollution de l'eau et de l'air.

Il existe de nombreuses alternatives pour rendre les produits ménagers et sa cuisine plus durables:

• Des éponges réutilisables ou les lavettes de cuisine. Ces dernières ont un usage beaucoup plus long du fait qu’elles peuvent passer à la machine à laver et sont biodégradables car elles sont produites à base de fibres végétales comme le luffa.

• Les brosses et grattoirs en bois: plus durables et plus esthétiques. Ils remplacement les grattoirs en plastiques non recyclables.

• Des nettoyants multi-usages faits maison: le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude et le citron: c’est le trio parfait pour nettoyer plus efficacement et plus durablement vos surfaces et vous pouvez les acheter en vrac pour une fraction du prix auxquels ils sont vendus en grande surface.

Il y a également un argument économique à utiliser ces produits qui se révéleront moins chers sur le long terme.

4. Utiliser l’eau du robinet

La consommation de l’eau de robinet et son stockage dans des gourdes permet de limiter l’achat de bouteilles d’eau en plastique qui ne sont pas nécessairement toutes recyclées. D’autre part, même si le recyclage est plus vertueux que simplement jeter les déchets, cela représente néanmoins un coût énergétique non négligeable. De plus, l’eau de bouteille a un coût, entre 0,20 € pour 1L d’eau de source et 0,40 € pour 1L d’eau minérale, contre 0,003 € le litre pour l’eau du robinet. Soit entre 66x et 133x moins cher.

En outre, s’agissant d’un véritable sujet de santé et sécurité publique, la qualité de l’eau du robinet est extrêmement contrôlée à plusieurs niveaux (régional, local…) sur près de 54 paramètres et fait l’objet d’un suivi quasi permanent dans les grandes villes.

Si la qualité de l’eau de robinet n’est pas la meilleure dans votre zone géographique, il est possible également de la purifier avec les méthodes suivantes:

• L’utilisation du charbon actif à mettre directement dans l’eau

• Carafe filtrante ou système de filtre directement au robinet

• L’ébullition

Parfois le « goût de robinet » vient simplement de résidus de chlore dans l’eau. Le traitement au chlore est indispensable pour faire en sorte que l’eau que nous utilisons reste potable, dénuée de tout micro-organisme ou polluant qui peuvent être présents dans l’eau brute et les canalisations. Le gouvernement est également habilité à augmenter le taux de chlore dans l’eau en période de risque terroriste, comme ce fut le cas en septembre 2001.

Pourtant, il existe un moyen simple et totalement gratuit de se débarrasser de ces résidus : laisser reposer.

Mettez l’eau dans une carafe à l’air libre ou au réfrigérateur. Le froid aura pour effet de réduire la solubilité du chlore dans l’eau, qui va remonter à la surface et se transformer en gaz. Ainsi une petite heure sera suffisante pour éliminer toute trace de chlore dans l’odeur et le goût de votre eau.

5. Choisir les bons contenants de stockage pour les produits bruts ou cuisinés

Enfin une dernière manière de limiter nos déchets consiste à utiliser les bons contenants pour stocker nos produits:

Les contenants en verre ou acier inoxydable: ils sont constitués de matériaux plus durables, faciles à nettoyer et exempts de produits chimiques nocifs présents dans certains plastiques. Ces contenants peuvent être d’une grande polyvalence selon le type de verre pour stocker des produits secs, fruits, légumes, sauces, soupes ou restes du soir.

Les boîtes de stockage ou les couvercles réutilisables: ils sont réutilisables et remplacent les emballages jetables utilisables sur une courte durée et avec un coût environnemental important. Ils sont étanches, permettent une conservation des saveurs et facile d’entretien.

Là encore utiliser des contenants de stockage peut s’avérer comme un véritable investissement sur le long terme: vous réduisez la quantité de déchets générés par les emballages jetables et limitez les achats ponctuels associés au stockage des aliments.

Découvrez aussi...